Se questionner sur la place de la médiation face aux situations de « sexisme » dit « ordinaire » ou « harcèlement sexuel » nous interpelle à plusieurs niveaux :
- Chaque contexte a créé ses propres normes et fait évoluer ses lois ces dernières années, actant d’un point de vue juridique le niveau de gravité des faits et les sanctions encourues. Pour autant, dans chacun de ces contextes, les cultures, les habitudes, les pratiques, les modalités relationnelles, le vécu subjectif de chacun/chacune sont traversés ou constitués par d’autres cadres de référence.
- Les médiateurs sont donc confrontés à une logique juridique et une logique subjective ; à la loi et à une éthique relationnelle.
A partir de trois contextes différents : au Canada dans le champ universitaire, en Suisse dans le milieu hospitalier et en France dans les entreprises et organisations, trois praticiennes dont Sylvie Adijès d’Interstices Médiation partageront leur regard et leur expérience :
- De quelles situations sont-elles saisies et quels sont leurs premiers actes de médiatrices ?
- Comment-s’y prennent-elles concrètement ? Non seulement pour penser et mettre en place des dispositifs de médiations mais aussi pour « faire médiation » lorsque les conditions d’une médiation ne sont pas réunies ?
- Qu’est ce qui fonde leurs choix ? Leur éthique ? Quels risques et enjeux identifient-elles ?
- Plus largement, en quoi ces médiations nous interrogent de manière systémique sur les liens entre les personnes, les institutions et la société ? Et qu’en est-il de la place des médiateurs et de la médiation en matière de prévention ?
Laure Veirier, animera les débats.
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